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RÉFORME DES RETRAITES

Grâce aux mobilisations de décembre 2019 et janvier 2020, E. Macron n’a pas pu aller au bout de sa réforme des retraites visant à la mise en place d’un système à point.
Le gouvernement ne peut toujours pas défendre une réforme en expliquant qu’elle viendrait sauver un système en déficit car comme en 2019, il n’y a pas de problématique de financement à court et moyen terme selon toutes les projections existantes du Conseil d’orientation des retraites (COR). Le système de retraite n’est pas déficitaire et a même montré toute sa solidité à travers la crise du Covid-19, durant laquelle il n’y a eu aucune baisse de pension !

Toutefois, loin d’abandonner, il revient avec une réforme qui rentrerait en vigueur dès l’été 2023, imposant un report progressif de l’âge de départ à la retraite jusqu’à 65 ans (génération 1969) :

  • Nés en 1961  : départ à 62 ans et 4 mois
  • Nés en 1962  : départ à 62 mois et 8 mois
  • Nés en 1963  : départ à 63 ans
  • Nés en 1964  : départ à 63 ans et 4 mois
  • Nés en 1965  : départ à 63 ans et 8 mois
  • Nés en 1966  : départ à 64 ans
  • Nés en 1967  : départ à 64 ans et 4 mois
  • Nés en 1968  : départ à 64 ans et 8 mois
  • Nés en 1969  : départ à 65 ans

Comme avec le système à points, le recul progressif de l’âge départ à la retraite aurait pour conséquence une baisse des pensions en poussant de plus en plus de salarié·es à partir sans avoir une carrière complète (43 ans de cotisation) ni une pension à taux plein.
Comme avec le système à point, cette réforme ouvre la retraite aux systèmes par capitalisation reconnus inégalitaires, coûteux et à risques.
Comme avec le système à point, cette réforme est une remise en cause des départs anticipés dans le cadre de la pénibilité en particulier.
Pour le gouvernement, peu importe la pénibilité du métier, l’usure professionnelle et leurs conséquences sur l’espérance de vie des travailleur·ses, il faut à tout prix que tout le monde parte le plus tard possible à la retraite. C’est une des principales raisons de l’acharnement de ce gouvernement comme du précédent à faire disparaître les régimes spéciaux dont le système de retraite vient compenser la pénibilité des métiers par des départs anticipés.
Comme en 2019, il y a danger pour les éléments de solidarité, c’est-à-dire les périodes d’aléas de la vie ou d’inactivités subies (maladie, maternité, invalidité, chômage) qui sont prises en compte dans le système de retraite actuel. Sous couvert de créer de nouveaux droits qui ne sont pas, à ce jour, définis par le gouvernement, la réforme remettrait en question par exemple la majoration de durée d’assurance (MDA) qui permet d’acquérir huit trimestres par enfant, ce qui a un impact considérable pour la carrière – en particulier pour les femmes.

Ainsi, l’objectif du gouvernement demeure inchangé : faire travailler toujours plus pour un niveau de pension en constante baisse.

POUR LA CGT, la seule urgence en la matière est d’AMÉLIORER LES DROITS DES ACTUEL.LES ET FUTUR.ES RETRAITÉ.ES.

POUR LA CGT IL FAUT SANS PLUS ATTENDRE :

• abandonner cette réforme ;
• un départ à la retraite dès 60 ans à taux plein ;
• des départs anticipés à 55 ans ou un trimestre de départ anticipé par années d’exposition pour les salarié·es exposé·es à des facteurs de pénibilité ;
• assurer un niveau de pension (taux de remplacement) d’au moins 75 % du revenu d’activité pour une carrière complète ;
• élever le minimum de pension au niveau du Smic pour une carrière complète ;
• indexer les pensions sur l’évolution des salaires et sur celle des prix ;
• prendre en compte les années d’études au travers d’une validation des périodes de première recherche d’emploi dès l’inscription à Pôle emploi ;
• une politique volontariste d’égalité salariale femmes-hommes, améliorant la retraite des femmes et abondant les ressources des régimes.

Article publié le 14 décembre 2022.


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